Quoi que l’on ait écrit
ou imaginé, le paysage monétaire de Grèce continentale
est relativement simple durant la période hellénistique : il se
résume pratiquement à deux étalons (l’attique et
le symmachique) qui, par ailleurs, seront étroitement liés dès
la fin du IIe s.
Nonobstant quelques traits épichoriques, la Grèce est alors une
entité cohérente, à l’inverse des âges archaïque
et classique : il semble bien que les royaumes des Diadoques et les nombreuses
confédérations ont, sinon supprimé, du moins largement
ouvert les frontières de la cité. À cet égard, les
étalons grecs connaissent, mutatis mutandis, une évolution semblable
à celle des différents dialectes : les diversités locales
— propres, peu s’en faut, à chaque πόλις
— se voient peu à peu englobées et dépassées
par un ensemble plus grand, une κοινή construite à
l’échelle de la Grèce hellénistique.
Despite the original impression, the
money system in mainland Greece during the Hellenistic period was relatively
simple: there were only two monetary standards (the Attic, and the Symmachic
standards), which were closely linked from the end of the 2nd century BCE.
With some exceptions, Hellenistic Greece appears to have been a coherent entity
(unlike the situation in the Archaic and Classical periods). Neither the kingdoms
of the Diadochi, nor the numerous confederacies abolished the boundaries of
the city-state, although they did open them up. From that point of view, the
Greek standards developed like the Greek dialects: local disparities, characteristic
of each city-state, were progressively included and exceeded by a greater unity,
a κοινή on the scale of Hellenistic Greece.
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